Ce mariage magnifique n’était absolument pas prévu dans mon agenda, mais aujourd’hui, je suis très heureuse de l’avoir couvert. Trois jours plus tôt, je ne savais pas encore que je partais dans le Gard pour un week-end intense de reportage et je n’en d’ailleurs ai eu réelle confirmation que la veille !
J’ai en fait effectué un remplacement au pied levé pour un photographe qui ne pouvait pas (ou ne voulait pas ?) rentrer en France et qui s’y est pris au dernier moment pour trouver quelqu’un afin d’assurer ce reportage. Il a totalement négligé de prévenir les mariés, qui ont donc appris son absence quand je me suis malgré moi chargée de le faire, la veille pour le lendemain (la communication étant étrange avec cette personne, j’avais besoin de confirmer la réalité de ce besoin de remplacement). Je sais aujourd’hui que si les mariés ne m’avaient pas réglé directement le solde, je n’aurais probablement jamais été rémunérée, puisque ce photographe m’a ensuite ghostée une fois les photos reçues, sans me verser le reste de la somme promise (raison pour laquelle, en b-to-b également, je ne livrerai plus jamais aucun RAW avant paiement intégral).
J’ai choisi de raconter cette anecdote autant pour les futur·e·s marié·e·s (quand je conseille de bien choisir la personne qui vous accompagne pour votre jour J, c’est justement pour éviter ce genre de situation) que pour mes collègues photographes : méfiance, il s’agit peut-être d’une sorte d’arnaque. Un photographe booke un mariage qu’il ne fera jamais, empoche l’acompte, trouve “en urgence” un remplaçant, récupère les photos pour les livrer avec son editing (éventuellement passé dans un logiciel IA), encaisse le solde puis disparaît des radars… Ma chance, c’est d’avoir eu des mariés adorables et compréhensifs qui, à mon soupçon, m’ont viré directement le solde au lieu que cette somme passe par lui. Et qui ont d’ailleurs tellement aimé mon reportage qu’ils ont voulu une version des photos avec mon propre editing, me permettant de compenser un peu cette perte (même si elle reste assez conséquente)…
Heureusement, cette petite ombre au tableau n’entache en rien mon souvenir de ce week-end qui, à défaut d’être totalement exempt de stress, s’est révélé absolument incroyable des préparatifs du samedi matin au brunch dominical !
J’étais accompagnée de Romain, venu en renfort étant donné la logistique et le nombre d’invités (environ 180). Il s’est révélé un assistant et soutien logistique important pour assurer cette journée dont je n’avais pas pu anticiper vraiment l’organisation ni les petits détails comme je le fais normalement. Nous avons été accueillis très chaleureusement par les mariés et leurs proches (j’avais d’ailleurs accroché avec A., la mariée, dès notre conversation téléphonique de la veille), et nous nous sommes immédiatement sentis à l’aise. Au final, j’avais beau ne pas avoir pu préparer ce mariage en amont, j’ai réussi à être inspirée toute la journée. La présence de Romain a par ailleurs créé une synergie intéressante, exactement comme lorsqu’il nous arrive de fonctionner en binôme sur certains mariages (moi à la photo et lui à la vidéo) : c’est l’avantage de se connaître aussi bien.
Le mariage d’A. et V. a eu lieu au Prieuré Saint Nicolas de Campagnac dans le Gard, excepté les cérémonies civile et religieuse qui se sont déroulé à Uzès. Ce domaine est une merveille pour les yeux ! Niché en bordure du Gardon (la rivière), qu’il surplombe d’ailleurs avec pas mal de superbe, c’est un endroit magique pour les amoureux-ses de veilles pierres comme moi… Il possède d’ailleurs une jolie chapelle désacralisée qui peut être utilisée (je suppose) pour une cérémonie laïque en intérieur ou bien, comme c’était le cas pour ce mariage, pour abriter le dîner et les danses. Pendant les préparatifs, la lumière qui filtrait à travers les lucarnes sur les tables joliment décorées par la mère de la mariée (une fleuriste qui n’exerce malheureusement plus) était absolument dingue, je n’ai pas pu m’empêcher de la photographier sous toutes les coutures…
En ce qui concerne la météo, on a eu de très belles éclaircies pendant les préparatifs et jusqu’à un soleil radieux pendant le first look et au moment des deux cérémonies. Soleil qui a de nouveau laissé sa place à un gros nuage chargé de pluie pendant la séance couple (nous avons réalisé cette dernière dès notre retour au domaine, pendant que les invités arrivaient au compte-gouttes et profitaient des rafraîchissements). Les premières gouttes ne nous ont pas effrayés, donnant même des photos à l’ambiance un peu hollywoodienne (il y a toujours de la pluie dans les comédies romantiques, non ?)… Mais au plus gros de l’averse, nous avons pris le parti de nous réfugier dans la jolie chambre des mariés, dont le balcon donne sur la rivière, pour guetter la moindre accalmie et profiter de la vue !
Heureusement, même si le ciel est resté relativement couvert le reste de la journée, tout le monde a pu rester au sec pendant le cocktail et l’ambiance était excellente -le répertoire très latin du groupe de musique y a contribué. Le repas s’est déroulé dans la chapelle après une entrée des mariés très animée et a été ponctué de discours, musique et quelques animations (dont une parenthèse disco -assurée par les témoins- qui a mis le feu dans toute la salle). Après un magnifique feu d’artifice, les mariés ont ouvert le bal et c’était au tour du dancefloor d’être bien animé !
Le lendemain, les mariés avaient convié leurs proches autour d’un brunch à l’ambiance et aux couleurs très provençales (jusqu’aux tenues !), un régal pour les yeux et pour les papilles.
Je vous laisse découvrir tout cela à travers cette sélection, qui a d’ailleurs été bien dure à réaliser tant j’ai pris de photos ce week-end là…



